Points clés | Détails à retenir |
😷 Symptômes | Fièvre, éruptions cutanées, fatigue, maux de tête, mal de gorge. |
💊 Traitements | Antipyrétiques, antihistaminiques, antibiotiques (si complication). |
🚫 Prévention | Éviter les contacts avec une personne malade, se laver les mains régulièrement. |
La maladie du bisous est une affection contagieuse déclenchée par le virus Epstein-Barr et transmise principalement par la salive lors des échanges de bisous. Les symptômes peuvent varier selon les individus mais incluent généralement fièvre, éruptions cutanées, fatigue, maux de tête et mal de gorge. Les traitements sont similaires à ceux d’un rhume ou d’une grippe, tels que les antipyrétiques et les antihistaminiques. Dans certains cas, des antibiotiques peuvent être nécessaires si des complications surviennent. La meilleure façon de prévenir la maladie est d’éviter les contacts avec une personne malade et de maintenir de bonnes habitudes d’hygiène, comme le lavage fréquent des mains.
01 | Qu’est-ce que la maladie du bisous ?
La « maladie du bisous », aussi appelée mononucléose infectieuse, est une affection bénigne mais épuisante, souvent transmise… par un simple baiser. Ce surnom un peu romantique cache en réalité une infection virale causée par le virus Epstein-Barr (EBV), membre de la famille des virus de l’herpès. Selon l’Institut Pasteur, environ 95 % des adultes dans le monde ont été exposés à ce virus à un moment donné de leur vie.
Ce que je trouve fascinant, c’est la manière dont cette maladie passe inaperçue chez beaucoup de gens. Certains la contractent sans présenter de symptômes. Et pourtant, chez d’autres, elle déclenche une vraie tempête dans le corps. À l’origine de son surnom ? Principalement parce qu’elle se transmet par la salive, d’où le lien direct avec le « baiser ». Mais attention, ce n’est pas la manifestation d’un amour contrarié : c’est bien un virus très réel et parfois handicapant.
02 | Symptômes fréquents et signes à surveiller
Les premiers signes de la maladie du bisous ne sont pas toujours évidents. On ressent souvent une fatigue soudaine, profonde, et qui ne passe pas avec le repos. Ensuite, viennent des symptômes classiques : fièvre élevée (parfois au-delà de 39 °C), maux de gorge proches d’une angine, ganglions enflés, particulièrement au niveau du cou.
Chez l’adulte, cette fatigue peut durer des semaines, voire plusieurs mois. Pour ma part, je me souviens avoir eu l’impression de porter un sac de briques toute la journée. Le simple fait de monter des escaliers devenait un défi. Chez les enfants, les symptômes peuvent être plus discrets, parfois réduits à une fièvre légère et un peu de lassitude. Une éruption cutanée peut aussi apparaître, en particulier si un antibiotique comme l’amoxicilline a été administré par erreur.
03 | Comment se transmet cette maladie ?
La mononucléose se transmet principalement par la salive. Un baiser, bien sûr, mais aussi un partage de verre, de couverts ou un éternuement. Ce qui la rend sournoise, c’est que la phase contagieuse peut débuter avant même l’apparition des symptômes. Et elle peut durer longtemps : jusqu’à 18 mois selon certaines études.
Le virus EBV, responsable de la maladie du bisous, s’infiltre dans les lymphocytes B et y reste parfois à vie. Une personne ayant déjà eu la mononucléose peut donc redevenir contagieuse, même longtemps après. Si vous vivez avec un ado ou un jeune adulte – la tranche d’âge où la maladie est la plus fréquente – soyez particulièrement vigilant.
04 | Diagnostic, durée et convalescence
Identifier la maladie du bisous n’est pas toujours simple au premier regard. En présence des symptômes typiques, le médecin peut prescrire une prise de sang pour vérifier la présence de lymphocytes atypiques et confirmer l’infection par sérologie (détection d’anticorps contre l’EBV).
Une fois confirmée, le repos devient votre meilleur allié. Généralement, la phase aiguë dure entre 2 et 4 semaines, mais la convalescence complète peut s’étendre bien au-delà. Pour certains, la fatigue persiste trois mois ou plus. J’ai été contraint d’annuler un voyage à cause de cette lassitude persistante… une douche me fatiguait comme une randonnée.
En termes de contagion, il est recommandé d’éviter les contacts rapprochés et les partages d’objets personnels pendant au moins 2 à 4 semaines après les premiers symptômes.
05 | Traitements et conseils pour guérir
Malheureusement, il n’existe pas de médicament spécifique contre le virus Epstein-Barr. Le traitement repose entièrement sur les symptômes : antalgique contre les douleurs, antipyrétique contre la fièvre, beaucoup de repos, et une bonne hydratation.
Les antibiotiques, eux, sont inutiles voire contre-productifs, sauf en cas de surinfection bactérienne. Un ami a vu apparaître une large éruption sur tout le corps après avoir pris de l’amoxicilline… sans qu’il ait la moindre allergie.
Je recommande vivement de ralentir votre rythme : pas de sport, pas de nuits blanches. La rate peut gonfler considérablement et un traumatisme abdominal pendant cette période peut entraîner une rupture, ce qui est une urgence vitale. Alors, même si vous vous sentez mieux, écoutez votre corps avant de reprendre vos activités normales.
06 | FAQ – Prévention, complications et questions fréquentes
Peut-on l’avoir deux fois ? Théoriquement non, car après une première infection, le corps développe des anticorps. Mais le virus reste en vous, et certaines réactivations peuvent provoquer des symptômes légers.
Est-ce une MST ? Officiellement, non. Mais la maladie du bisous partage certains modes de propagation. Elle n’est pas classée comme maladie sexuellement transmissible, mais comme toute infection transmise par les muqueuses ou la salive, elle peut s’attraper lors d’un rapport intime, surtout en embrassant.
Peut-on prévenir la maladie ? Il n’existe pas de vaccin contre l’EBV. La meilleure prévention reste l’hygiène : ne pas partager d’ustensiles, éviter d’embrasser quelqu’un de malade, se laver les mains souvent. En période scolaire ou universitaire, où le virus circule beaucoup, ces gestes simples peuvent faire la différence.
Complications possibles ? Dans la majorité des cas, la mononucléose guérit sans séquelles. Mais dans de rares situations, elle peut entraîner une inflammation du foie (hépatite), une atteinte de la rate, voire des troubles hématologiques. Et dans 1% des cas environ, des formes sévères apparaissent, surtout chez les personnes immunodéprimées.
Et pendant la grossesse ? Heureusement, la maladie du bisous n’est pas considérée comme grave pendant la grossesse et ne présente pas de risque de malformation fœtale connu. Toutefois, la fièvre élevée et la fatigue intensive peuvent compliquer la grossesse si elles ne sont pas bien surveillées.
La maladie du bisous : symptômes, traitements et prévention
La maladie du bisous, loin d’être une simple légende lycéenne, est une réalité médicale souvent sous-estimée. Contagieuse et épuisante, elle demande de la patience, du repos et une dose de bienveillance envers soi-même. Si vous ou vos proches en êtes atteints, rassurez-vous : dans la majorité des cas, on s’en remet très bien. Néanmoins, il est essentiel de prévenir les risques et d’agir rapidement. Le baiser n’est peut-être pas un crime… mais il peut transmettre bien des microbes.