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L’apnée du sommeil est un trouble respiratoire du sommeil qui peut avoir de graves conséquences sur la santé si elle n’est pas diagnostiquée et traitée à temps. Elle se caractérise par de fréquentes pauses respiratoires pendant le sommeil, entraînant un arrêt de la respiration pendant plusieurs secondes. Mais comment savoir si on fait de l’apnée du sommeil ? Les symptômes et signes sont divers, mais il est important de les reconnaître pour pouvoir agir rapidement. Dans cet article, nous allons vous présenter les points clés à retenir pour identifier l’apnée du sommeil et prendre les mesures nécessaires afin de retrouver un sommeil réparateur et pré
01 | Comprendre l’apnée du sommeil : une pause respiratoire à ne pas ignorer
L’apnée du sommeil reste un trouble encore sous-diagnostiqué, et pourtant, près de 10% des adultes souffriraient d’un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) sans le savoir. Vous vous demandez sérieusement comment savoir si on fait de l’apnée du sommeil ? Avant même d’envisager un test, il faut comprendre ce qui se passe. Pendant le sommeil, les muscles de la gorge peuvent se relâcher au point de bloquer le passage de l’air. Résultat : vous arrêtez de respirer pendant quelques secondes, parfois plusieurs dizaines de fois par nuit.
Il existe deux principaux types d’apnée. L’apnée obstructive, la plus fréquente, résulte d’un blocage mécanique des voies respiratoires. L’apnée centrale, elle, provient d’une défaillance du cerveau à envoyer les signaux respiratoires aux muscles. Dans les deux cas, ces arrêts respiratoires perturbent gravement la qualité du sommeil. Et si cela vous semble lointain, imaginez-vous vous réveiller en sursaut, la gorge serrée, la respiration haletante : c’est ce que vivent des milliers de personnes chaque nuit sans savoir pourquoi.
02 | Les signes qui doivent vous alerter
Quand j’ai commencé à soupçonner un trouble du sommeil, j’ai d’abord pensé à du stress ou à la fatigue passagère. Mais certains symptômes sont clairement évocateurs. Le plus flagrant, c’est le ronflement régulier et sonore, souvent perçu par un conjoint. Si l’on vous a déjà dit que vous ronfliez fort ou que votre respiration s’arrêtait quelques secondes, ce n’est pas anodin.
Parmi les autres symptômes courants à surveiller :
- Fatigue persistante au réveil, même après une nuit soi-disant complète.
- Maux de tête matinaux, signe d’un manque d’oxygénation nocturne.
- Réveils en sursaut, impression d’étouffement, sueurs nocturnes.
- Irritabilité, sautes d’humeur, manque de patience.
- Problèmes de mémoire ou de concentration dans la journée.
- Somnolence diurne : vous vous endormez en réunion, devant la télévision ou, pire, au volant.
Ce sont tous des indices que votre sommeil pourrait être gravement perturbé par des apnées répétées. Inutile de paniquer, mais c’est le moment d’agir.
03 | Auto-évaluation : avez-vous des raisons de vous inquiéter ?
Il existe des outils simples pour une première évaluation avant de consulter. L’échelle d’Epworth, par exemple, permet d’évaluer votre niveau de somnolence diurne. Si vous vous surprenez à somnoler dans des situations improbables – en lisant, en regardant la télé, ou même au feu rouge – il y a matière à creuser.
De mon côté, c’est mon partenaire qui m’a mis la puce à l’oreille : il me disait que je semblais parfois arrêter de respirer pendant plusieurs secondes. Ces « blancs » dans la respiration, surtout s’ils s’accompagnent de réveils agités ou de grognements, sont caractéristiques.
Je vous conseille d’observer également votre hygiène de sommeil. Notez pendant une semaine la qualité de vos nuits, votre niveau d’énergie au réveil, les réveils nocturnes… Ce journal peut être précieux lors d’une consultation médicale.
04 | Le diagnostic médical : une démarche indispensable
Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, alors il est temps de passer à l’étape suivante. Un médecin généraliste est souvent la première porte d’entrée. Il pourra vous orienter vers un spécialiste du sommeil – un pneumologue ou un ORL dans la plupart des cas. Le diagnostic repose généralement sur deux examens de référence :
- Polysomnographie : c’est l’examen le plus complet, réalisé en centre du sommeil. Pendant une nuit, plusieurs capteurs enregistrent votre activité respiratoire, cérébrale et cardiaque.
- Polygraphie ventilatoire : une version plus légère, souvent réalisée à domicile. Moins complète, mais suffisante pour poser un premier diagnostic.
Ayant passé une polygraphie respiratoire moi-même, je peux vous assurer que c’est indolore, et qu’elle change la donne. En une nuit, j’ai pu identifier près de 45 épisodes d’apnée par heure : un résultat bien au-delà du seuil critique. Cela m’a permis d’amorcer immédiatement un traitement adapté.
05 | Facteurs de risque : êtes-vous concerné davantage que vous ne le pensez ?
Certaines personnes sont plus exposées que d’autres à l’apnée du sommeil. Par exemple, les hommes de plus de 50 ans, en surpoids, représentent une population à risque. Mais ne vous sentez pas pour autant épargné si vous êtes jeune et mince : l’anatomie, les antécédents familiaux ou encore les troubles ORL peuvent aussi favoriser ce syndrome.
Les principaux facteurs de risque incluent :
- Excès de poids (particulièrement autour du cou).
- Consommation fréquente d’alcool ou de somnifères.
- Fumer, car cela irrite les voies respiratoires supérieures.
- Hypothyroïdie, diabète, ou hypertension artérielle.
Il est également reconnu que les personnes souffrant déjà de problèmes cardiaques sont plus vulnérables. Je vous recommande, si l’un de ces facteurs vous concerne, d’être attentif au moindre changement dans la qualité de vos nuits.
06 | Que faire si vous soupçonnez une apnée du sommeil ?
Tout d’abord, ne restez pas seul avec vos doutes. L’apnée du sommeil n’est pas une fatalité, et les traitements sont nombreux. Le plus connu est la PPC, ou ventilation à pression positive continue : un masque à porter la nuit qui envoie de l’air pour maintenir les voies respiratoires ouvertes.
Il existe aussi des alternatives :
- Les orthèses dentaires, souvent prescrites aux formes modérées.
- La chirurgie, dans certains cas bien spécifiques.
- Des changements de mode de vie : perte de poids, meilleure hygiène de sommeil, réduction de la consommation d’alcool ou de tabac.
Personnellement, la combinaison d’une orthèse et de quelques ajustements dans mon hygiène de vie a suffi à retrouver un sommeil réparateur. Et croyez-moi, l’impact sur mon énergie, mon humeur et ma concentration a été spectaculaire.
Il est aussi fondamental de consulter régulièrement pour adapter votre traitement et vérifier son efficacité. L’apnée du sommeil n’est pas seulement un problème de ronflement : non traitée, elle multiplie par deux ou trois les risques de maladies cardiovasculaires graves. Ne tardez pas à consulter.
Comment savoir si on fait de l’apnée du sommeil : symptômes et signes à surveiller
Reconnaître les signes de l’apnée du sommeil peut littéralement changer votre vie. Si vous êtes concerné, sachez qu’un diagnostic et un traitement existent, et qu’ils améliorent la qualité de vie de centaines de milliers de personnes chaque année. Soyez à l’écoute de votre corps… et de ceux qui dorment à côté de vous. Consultez un spécialiste et reprenez enfin le contrôle de vos nuits.