01 | Qu’est-ce que l’intolérance au lactose chez le bébé ?

L’intolérance au lactose chez le bébé, c’est un sujet qui suscite souvent beaucoup d’inquiétude auprès des jeunes parents. Et je les comprends. Quand on voit son tout-petit souffrir après un biberon, on s’interroge immédiatement. Lactose ? Lait ? Allaitement ? Est-ce une allergie ? Il faut d’abord comprendre que l’intolérance au lactose est tout bonnement une incapacité – partielle ou totale – à digérer le lactose, le sucre naturel présent dans le lait. Cela provient d’un déficit en lactase, l’enzyme digestive nécessaire à sa bonne assimilation.

Mais attention à ne pas confondre avec l’allergie aux protéines du lait de vache, qui concerne le système immunitaire, alors que l’intolérance est un trouble digestif. Il existe plusieurs types d’intolérances : celle dite congénitale, extrêmement rare, observable dès la naissance, et les formes secondaires, plus fréquentes, souvent liées à une infection intestinale ou à une prise d’antibiotiques. Dans ce cas, l’intolérance est souvent temporaire.

02 | Comment reconnaître les symptômes chez le bébé ?

C’est souvent lors des premières semaines de vie ou pendant la diversification alimentaire que les signes d’une possible intolerance lactose bébé apparaissent. Le bébé pleure, se tortille, semble ballonné. Personnellement, je me souviens de cette impression d’impuissance quand mon fils hurlait après chaque tétée. Les symptômes sont variés : diarrhée acide, gaz, coliques répétées, inconfort digestif général, et parfois même un érythème fessier persistant difficile à calmer.

Le lait ressort aussi très vite avec des régurgitations fréquentes. Et ce qui doit alerter, c’est la récurrence. Un épisode passager peut être normal, mais si les troubles digestifs s’enchaînent après chaque apport de lait, il est temps de s’interroger sérieusement. D’autant que certains bébés montrent peu de signes visibles, mais dorment mal ou prennent difficilement du poids. Il ne faut jamais hésiter à consulter un pédiatre dans ces cas-là.

03 | Quelles sont les causes possibles de l’intolérance au lactose chez le nourrisson ?

L’intestin d’un bébé est encore immature, et il peut temporairement produire peu de lactase, cette enzyme précieuse qui décompose le lactose. Ce déficit enzymatique peut être génétique, mais heureusement, ce n’est que rarement le cas chez les nourrissons. Le cas typique, c’est une forme dite secondaire, survenant après une infection intestinale ou lors d’une inflammation chronique du tube digestif, comme une gastro-entérite.

Par exemple, après plus de trois jours de diarrhée aiguë, un bébé peut développer une intolérance transitoire au lactose. J’ai vu cela chez une amie dont la petite avait eu une forte fièvre dentaire couplée à de la diarrhée : s’en est suivi un sevrage momentané du lactose, puis une réintroduction progressive. Autre point : chez certains bébés prématurés, dont l’intestin est encore en développement, l’intolérance peut être plus fréquente mais généralement réversible.

04 | Quand et comment diagnostiquer une intolerance lactose bébé ?

En tant que parent, on a bien sûr envie d’avoir une réponse claire et rapide. « Est-ce que mon bébé est réellement intolérant au lactose ou est-ce une autre cause ? » – c’est la première question qu’on pose au médecin. Pour y voir plus clair, plusieurs méthodes existent. Le pédiatre proposera souvent un test de retrait, qui consiste à enlever tout apport en lactose pendant quelques jours pour observer une amélioration des symptômes.

Il existe aussi le test respiratoire à l’hydrogène, peu utilisé chez les nourrissons, car complexe et difficile à interpréter chez les moins de 6 mois. En pratique, c’est souvent l’observation parentale, couplée à l’avis médical, qui oriente le diagnostic. Le maître-mot ici, c’est donc la vigilance douce : suivez les signaux que vous envoie votre enfant, et dites-vous que vous n’êtes pas seuls. Beaucoup de parents ont vécu cela et s’en sont sortis avec des ajustements simples.

05 | Que faire en cas d’intolérance au lactose chez le bébé ?

Que vous donniez le sein ou le biberon, il est heureusement possible d’adapter l’alimentation de votre bébé. Si vous allaitez, pas question d’arrêter brutalement. Le lait maternel contient du lactose, mais il est très bien toléré par la majorité des bébés. En cas de doute, un accompagnement avec une conseillère en lactation peut vraiment aider. Certaines mères adaptent aussi leur régime alimentaire en réduisant leur propre consommation de lactose, bien que l’efficacité de cette méthode soit discutée.

En cas de biberon, il existe des laits infantiles sans lactose, disponibles en pharmacie. Ces formules spéciales aident généralement à soulager les symptômes en quelques jours. Attention toutefois à ne pas faire l’automédication : chaque bébé a ses besoins, et c’est le pédiatre qui guidera l’adaptation du lait. En France, on estime que moins de 3 % des nourrissons présentent une réelle intolérance au lactose, ce qui reste un chiffre faible mais non négligeable.

06 | Suivi, évolution et prévention : que faut-il savoir ?

Bonne nouvelle : dans la majorité des cas, l’intolérance au lactose chez le nourrisson n’est pas définitive. Lorsqu’elle fait suite à une gastro ou autre trouble intestinal, elle disparaît souvent en quelques semaines. Le suivi reste essentiel. Un retour progressif au lait classique peut se faire sous supervision médicale. Il est souvent conseillé d’attendre deux à trois semaines avant de réintroduire le lactose.

Pour prévenir certaines formes secondaires, on peut agir dès le départ en renforçant la flore intestinale, notamment après une prise d’antibiotiques. Les probiotiques adaptés aux bébés sont parfois recommandés. Enfin, gardez toujours en tête que c’est en observant votre enfant au quotidien que vous aurez les meilleurs indices : son poids, son confort digestif, son comportement. Un bébé qui digère bien est un bébé qui sourit, et ça, c’est votre meilleur baromètre.

07 | Intolérance lactose bébé : ce qu’il faut retenir

L’intolérance au lactose chez le bébé est souvent transitoire et bénigne. Grâce à une alimentation adaptée et au suivi d’un pédiatre, la plupart des nourrissons retrouvent rapidement leur confort digestif. En cas de signes suspects comme des coliques ou des diarrhées à répétition, n’hésitez jamais à consulter tôt. Vous êtes le premier observateur du bien-être de votre enfant et vous avez toutes les clés pour l’aider à mieux digérer.